WHITEOUT
Réal.: Dominic Sena
Avec: Kate Beckinsale, Gabriel Macht, Alex O'Loughlin, Tom Skerritt
Whiteout débarque le 21 octobre prochain en France, précédé d'une sale réputation. Le film a fait un bide total aux U.S.
On ne peut même pas parler d'échec au box office sauvé par un succès critique... non, absolument PERSONNE n'a aimé.
Je suis en général assez sûr de mes goûts et de mon instinct mais statistiquement, lorsque tout le monde est d'accord pour dire qu'un film est nul, c'est que quelque chose cloche. Et je confirme: c'est mauvais.
Bon, ce n'est pas SI nul que ça. On est encore loin du ridicule "10000" de Roland Emmerich (désolé, Roro, mais tant que tu lacheras pas Fondation, tu t'en prendras plein la gueule avec moi) ou du pathétique remake du Jour où la Terre s'Arrêta. Mais on peut décemment parler de ratage complet pour Whiteout. Pourquoi me donne-je la peine t'alors d'en écrire z'une critique? Pas seulement pour vous épargner la déconvenue d'avoir dépensé votre argent pour voir une daube mais aussi et surtout parce que Whiteout me tenait à coeur en tant que projet cinématographique. Il s'agit en effet d'une adaptation de BD, et pas n'importe laquelle. Une BD non seulement nominé pour 4 Eisner Awards mais aussi écrite par l'un des 2 meilleurs scénaristes de DC Comics (selon moi, évidemment), Greg Rucka.
Comment passe-t-on d'une oeuvre encensée par la critique à une merde pareille? Eh bien, voilà ce que j'ai essayé de comprendre.
Première piste: le casting...
Bien tenté mais mauvaise réponse! Kate Beckinsale est bonne. Je suis désolé si ce commentaire parait sexiste mais la vérité (bon d'accord: MON opinion) est que non seulement elle joue bien mais en plus... elle est bonne! Elle a prouvé à maintes reprises (Underworld, Van Helsing...) qu'elle pouvait faire preuve de caractère et je l'ai trouvée plutôt convaincante dans son interprétation de flic dans Whiteout. Elle dispose de ce mélange de force et de vulnérabilité qui en font un mix parfait entre Sigourney Weaver et Meg Ryan, et en plus... elle est bonne! Dans les seconds rôles, Tom Skerritt, l'inoubliable Dallas dans Alien, est toujours une valeur sûre et on ne peut reprocher à Gabriel Macht d'être un mauvais acteur, bien que son rôle soit totalement insipide dans ce film.
Donc, deuxième piste: le réalisateur. Peut-être, mais... non, c'est toujours pas ça. Dominic Sena ne fait partie ni des meilleurs, ni des plus nuls. Son "Swordfish" était plutôt divertissant et il a prouvé avec "Gone in 60 Seconds" qu'il pouvait réaliser des scènes d'action efficace et avec "Kalifornia" qu'il savait manier le suspense. Aucun de ces films n'est un chef-d'oeuvre, loin de là, mais ils témoignent de sa capacité à distraire efficacement, à défaut de faire des films intelligents.
Dernière piste: le scénario. Ah ben oui, c'est ça... La BD de Greg Rucka a tout simplement été MASSACREE dans son adaptation pour le grand écran.
Premièrement, il manque un personnage essentiel. Jetez un coup d'oeil sur ce roundup et vous pourrez voir une scène où Tom Skerritt fait un speech sur les conditions inhumaines du froid en Antarctique. On pourrait croire que ce lieu jouerait un rôle majeur dans l'intrigue, celui de la menace permanente, tel l'eau dans l'Aventure du Poséidon ou l'obscurité dans The Descent. Eh bien, comme disait le docteur Treves à ce brave John Merrick, détrompez-vous! Il semblerait que lorsqu'on est acteur, on peut supporter des températures négatives sans même claquer des dents! Oubliez Darwin, nos ancêtres ayant survécus à la glaciation n'étaient pas des singes mais des membres de l'Actor's Studio!
Deuxième problème: la cohérence. Whiteout débute avec une scène plutôt pêchue de crash aérien. La scène n'est évidemment pas gratuite, (bien qu'elle soit suivie d'une scène de douche qui, elle, l'est totalement) elle sert de prélude au mystère principale de l'histoire; seulement voilà où le bât blesse: le lien entre les protagonistes de cette scène et les motifs du "méchant" de l'histoire est complètement débile et n'a surtout rien à voir avec l'idée originale de Rucka. J'admets que l'on se permette de prendre des raccourcis, voire de modifier des détails importants d'une histoire lorsqu'il faut adapter un comic en un film d'une heure trente mais il s'agit d'un graphic novel, un "roman graphique", autrement dit: une histoire complète. Et si d'autres ont pu adapter Watchmen ou V for Vendetta de manière satisfaisante, excusez-moi merde mais c'est pas Whiteout qui aurait dû poser problème!
Et enfin, le coup de grâce: aucun des personnages n'est attachant. C'est bien simple, voir Beckinsale se démener pour résoudre son énigme est aussi palpitant que de regarder des inconnus marcher dans la rue.
Whiteout ne sera donc satisfaisant ni pour les adminrateurs de la BD originelle, ni pour de simples cinéphiles en quête d'un bon moment. J'ai personnellement décroché à la moitié du film en n'ayant plus rien à foutre de ce qui allait se passer.
Il n'y a pas longtemps, Maitre Murdock avait écrit un article sur "comment massacrer la poule aux oeufs d'or", eh bien, Matt, voilà un exemple de plus. Je comprends pourquoi Beckinsale a pu être interessée par le rôle, elle aurait pu tenir là une nouvelle franchise interessante. A la place, tout ce qu'elle aura récoltée est un film à rayer de son CV.
Avec: Kate Beckinsale, Gabriel Macht, Alex O'Loughlin, Tom Skerritt
Whiteout débarque le 21 octobre prochain en France, précédé d'une sale réputation. Le film a fait un bide total aux U.S.
On ne peut même pas parler d'échec au box office sauvé par un succès critique... non, absolument PERSONNE n'a aimé.
Je suis en général assez sûr de mes goûts et de mon instinct mais statistiquement, lorsque tout le monde est d'accord pour dire qu'un film est nul, c'est que quelque chose cloche. Et je confirme: c'est mauvais.
Bon, ce n'est pas SI nul que ça. On est encore loin du ridicule "10000" de Roland Emmerich (désolé, Roro, mais tant que tu lacheras pas Fondation, tu t'en prendras plein la gueule avec moi) ou du pathétique remake du Jour où la Terre s'Arrêta. Mais on peut décemment parler de ratage complet pour Whiteout. Pourquoi me donne-je la peine t'alors d'en écrire z'une critique? Pas seulement pour vous épargner la déconvenue d'avoir dépensé votre argent pour voir une daube mais aussi et surtout parce que Whiteout me tenait à coeur en tant que projet cinématographique. Il s'agit en effet d'une adaptation de BD, et pas n'importe laquelle. Une BD non seulement nominé pour 4 Eisner Awards mais aussi écrite par l'un des 2 meilleurs scénaristes de DC Comics (selon moi, évidemment), Greg Rucka.
Comment passe-t-on d'une oeuvre encensée par la critique à une merde pareille? Eh bien, voilà ce que j'ai essayé de comprendre.
Première piste: le casting...
Bien tenté mais mauvaise réponse! Kate Beckinsale est bonne. Je suis désolé si ce commentaire parait sexiste mais la vérité (bon d'accord: MON opinion) est que non seulement elle joue bien mais en plus... elle est bonne! Elle a prouvé à maintes reprises (Underworld, Van Helsing...) qu'elle pouvait faire preuve de caractère et je l'ai trouvée plutôt convaincante dans son interprétation de flic dans Whiteout. Elle dispose de ce mélange de force et de vulnérabilité qui en font un mix parfait entre Sigourney Weaver et Meg Ryan, et en plus... elle est bonne! Dans les seconds rôles, Tom Skerritt, l'inoubliable Dallas dans Alien, est toujours une valeur sûre et on ne peut reprocher à Gabriel Macht d'être un mauvais acteur, bien que son rôle soit totalement insipide dans ce film.
Donc, deuxième piste: le réalisateur. Peut-être, mais... non, c'est toujours pas ça. Dominic Sena ne fait partie ni des meilleurs, ni des plus nuls. Son "Swordfish" était plutôt divertissant et il a prouvé avec "Gone in 60 Seconds" qu'il pouvait réaliser des scènes d'action efficace et avec "Kalifornia" qu'il savait manier le suspense. Aucun de ces films n'est un chef-d'oeuvre, loin de là, mais ils témoignent de sa capacité à distraire efficacement, à défaut de faire des films intelligents.
Dernière piste: le scénario. Ah ben oui, c'est ça... La BD de Greg Rucka a tout simplement été MASSACREE dans son adaptation pour le grand écran.
Premièrement, il manque un personnage essentiel. Jetez un coup d'oeil sur ce roundup et vous pourrez voir une scène où Tom Skerritt fait un speech sur les conditions inhumaines du froid en Antarctique. On pourrait croire que ce lieu jouerait un rôle majeur dans l'intrigue, celui de la menace permanente, tel l'eau dans l'Aventure du Poséidon ou l'obscurité dans The Descent. Eh bien, comme disait le docteur Treves à ce brave John Merrick, détrompez-vous! Il semblerait que lorsqu'on est acteur, on peut supporter des températures négatives sans même claquer des dents! Oubliez Darwin, nos ancêtres ayant survécus à la glaciation n'étaient pas des singes mais des membres de l'Actor's Studio!
Deuxième problème: la cohérence. Whiteout débute avec une scène plutôt pêchue de crash aérien. La scène n'est évidemment pas gratuite, (bien qu'elle soit suivie d'une scène de douche qui, elle, l'est totalement) elle sert de prélude au mystère principale de l'histoire; seulement voilà où le bât blesse: le lien entre les protagonistes de cette scène et les motifs du "méchant" de l'histoire est complètement débile et n'a surtout rien à voir avec l'idée originale de Rucka. J'admets que l'on se permette de prendre des raccourcis, voire de modifier des détails importants d'une histoire lorsqu'il faut adapter un comic en un film d'une heure trente mais il s'agit d'un graphic novel, un "roman graphique", autrement dit: une histoire complète. Et si d'autres ont pu adapter Watchmen ou V for Vendetta de manière satisfaisante, excusez-moi merde mais c'est pas Whiteout qui aurait dû poser problème!
Et enfin, le coup de grâce: aucun des personnages n'est attachant. C'est bien simple, voir Beckinsale se démener pour résoudre son énigme est aussi palpitant que de regarder des inconnus marcher dans la rue.
Whiteout ne sera donc satisfaisant ni pour les adminrateurs de la BD originelle, ni pour de simples cinéphiles en quête d'un bon moment. J'ai personnellement décroché à la moitié du film en n'ayant plus rien à foutre de ce qui allait se passer.
Il n'y a pas longtemps, Maitre Murdock avait écrit un article sur "comment massacrer la poule aux oeufs d'or", eh bien, Matt, voilà un exemple de plus. Je comprends pourquoi Beckinsale a pu être interessée par le rôle, elle aurait pu tenir là une nouvelle franchise interessante. A la place, tout ce qu'elle aura récoltée est un film à rayer de son CV.