LEGION
Réal.: Scott Stewart
Avec: Paul Bettany, Dennis Quaid, Lucas Black, Adrianne Palicki, Kevin Durand
C'est fou comme le temps passe vite lorsqu'on procrastine. Dès que je veux glander, les journées sont plus courtes... Merde quoi! Y'a plus moyen de se faire chier tranquillement ici?! Non, mais c'est vrai quoi, tout ce que je demande, c'est de pouvoir comater comme une larve, c'est trop demander?!... Bref! "Legion"...
Voilà un film qui s'est fait écraser par les critiques, aussi bien de la presse que du public, aux U.S. Je suis donc passé par plusieurs phases d'appréhension avant de l'avoir vu.
Tout d'abords, comme beaucoup, j'avais été pas mal scotché par la bande-annonce vue il y a quelques mois et que j'avais trouvé assez intéressante pour me donner la peine de la relayer sur ce blog. Au-delà des quelques images chocs, cette bande-annonce avait titillé mon attention principalement pour deux raisons: premièrement, j'ai déjà parlé de mon affection pour les nanars et cette production semblait en avoir tous les ingrédients, avec en plus, le bénéfice de la participation de quelques pointures au casting; deuxièmement, en tant que lecteur de comics, je n'ai pu m'empêcher de faire des rapprochements plus ou moins inconscients entre les thèmes apparents de ce film et deux BD cultes dont je suis particulièrement fan, Hellblazer et Preacher.
Quelque mois plus tard, le film sort enfin aux US et le verdict semble plutot unanime: c'est un désastre. Scénario inepte, dialogues pompeusement mélodramatiques, la presse jette son mépris et le public crache sa haine (oui, lorsqu'on paye c'est plus violent) sur le pauvre Scott Stewart qui s'en prend plein la gueule...
J'ai toujours aimé les lapidations et autres flagellations publiques, surtout lorsqu'il s'agit de suivre le mouvement comme un mouton et de fouetter les corps sans défense de femmes adultères et de préférence blondes, mais intégrité de blogueur oblige, je me dois d'être objectif lorsque j'écris ces articles; c'est pourquoi, une fois n'est pas coutume, sur ce coup-là je vais jouer les rebelles.
"Legion" est EXACTEMENT ce à quoi je m'attendais: un nanar de luxe. Ce sont les termes que j'avais utilisé pour décrire la bande-annonce et, après avoir quelque peu entretenu l'espoir de me retrouver devant une excellente surprise genre "Matrix", puis m'être attendu à voir un ratage abyssmal à la "Battlefield Earth" après avoir lu quelques critiques assassines, force a été de constater que ma première impression était en fait la bonne, en tout cas en ce qui me concerne.
Le premier film de Scott Stewart est un B-movie doté d'effets spéciaux acceptables (rien d'époustouflant mais rien de honteux non plus) et de quelques têtes connus au casting. Paul Bettany (vu aux cotés de Russell Crowe dans "A Beautiful Mind" et "Master & Commander", ainsi que dans le rôle de l'albinos dans le "Da Vinci Code") est plutot adéquat dans le rôle de l'ange sauveur avec son coté "gay viril" et son accent British, et Dennis Quaid est de plus en plus attachant au fur et à mesure qu'il vieillit.
Le scénario est effectivement totalement inepte mais franchement, lorsqu'on sait que l'histoire va parler d'anges en train de se bastonner, à quoi d'autre s'attendre?
"Legion", comme tout nanar digne de ce nom, puise son inspiration dans d'autres oeuvres. Dans le cas présent, le début et la fin sont pratiquement des copier-coller du premier Terminator. Paul Bettany débarque de nulle part et se met à la recherche de la mère du messie (tel Kyle Reese essayant de trouver Sarah Connor avant qu'elle ne se fasse buter par Schwarzy) et celle-ci finit par s'enfuir vers le soleil couchant en attendant une suite qui n'arrivera probablement jamais vu comment le film s'est fait descendre (oui, je viens de vous spoiler la fin. J'ai le droit, ch'uis un rebelle). Entre ces deux moments, ce qui se passe m'a plutot fait penser au "Maximum Overdrive" de Stephen King; un groupe de réfugiés essaient, au milieu de nulle part, de repousser des attaques de forces surnaturelles de la façon la plus intelligente qui leur vient à l'esprit, à savoir à coup de mitraillettes.
Alors oui, Scott Stewart s'est peut-être lourdement planté en essayant de péter plus haut que son Q.I. (oui, en plus d'être un rebelle, je suis aussi le roi de la métaphore). L'une des principales raison de raler étant certainement la publicité mensongère que véhiculent non seulement la bande-annonce (qui comporte pratiquement l'intégralité des scénes interessantes du film) mais aussi le titre même du film (première fois que je vois une légion composée de.. 1 mec), et le scénario s'enfonçant lamentablement dans le grotesque à tenter, en dépit du bon sens, d'imprégner l'histoire d'une quelconque profondeur alors que c'est peine perdue (pourquoi est-ce que Bettany se coupe les ailes? Il n'a aucune raison de vouloir "s'infiltrer". Pourquoi est-ce que les anges se font chier à posséder des dizaines de quidams innocents pour assaillir les "héros" alors qu'il suffisait tout simplement de posséder ces derniers? Pourquoi y'a des mouches? Pourquoi... bref.), mais, encore une fois, il s'agit d'un NANAR! Je suis persuadé que si "Legion" avait été marketé comme un film de Tarantino, on aurait parlé de "vibrant hommage" aux films de série B (bon, étant superieurement objectif, j'ai quand même un petit doute...)
Stewart a peut-être du souci à se faire pour sa carrière mais lorsqu'on voit des gars comme Renny Harlin continuer à bosser malgré la médiocrité de leur travail, je ne m'inquiéterai pas trop pour lui.
Legion est très loin d'être un chef-d'oeuvre mais si on le regarde comme le petit film idiot que Stewart a commis l'erreur de vouloir "survendre", il remplit parfaitement sa fonction de divertissement distrayant et oubliable.
Sortie française: 17 mars 2010
Avec: Paul Bettany, Dennis Quaid, Lucas Black, Adrianne Palicki, Kevin Durand
C'est fou comme le temps passe vite lorsqu'on procrastine. Dès que je veux glander, les journées sont plus courtes... Merde quoi! Y'a plus moyen de se faire chier tranquillement ici?! Non, mais c'est vrai quoi, tout ce que je demande, c'est de pouvoir comater comme une larve, c'est trop demander?!... Bref! "Legion"...
Voilà un film qui s'est fait écraser par les critiques, aussi bien de la presse que du public, aux U.S. Je suis donc passé par plusieurs phases d'appréhension avant de l'avoir vu.
Tout d'abords, comme beaucoup, j'avais été pas mal scotché par la bande-annonce vue il y a quelques mois et que j'avais trouvé assez intéressante pour me donner la peine de la relayer sur ce blog. Au-delà des quelques images chocs, cette bande-annonce avait titillé mon attention principalement pour deux raisons: premièrement, j'ai déjà parlé de mon affection pour les nanars et cette production semblait en avoir tous les ingrédients, avec en plus, le bénéfice de la participation de quelques pointures au casting; deuxièmement, en tant que lecteur de comics, je n'ai pu m'empêcher de faire des rapprochements plus ou moins inconscients entre les thèmes apparents de ce film et deux BD cultes dont je suis particulièrement fan, Hellblazer et Preacher.
Quelque mois plus tard, le film sort enfin aux US et le verdict semble plutot unanime: c'est un désastre. Scénario inepte, dialogues pompeusement mélodramatiques, la presse jette son mépris et le public crache sa haine (oui, lorsqu'on paye c'est plus violent) sur le pauvre Scott Stewart qui s'en prend plein la gueule...
J'ai toujours aimé les lapidations et autres flagellations publiques, surtout lorsqu'il s'agit de suivre le mouvement comme un mouton et de fouetter les corps sans défense de femmes adultères et de préférence blondes, mais intégrité de blogueur oblige, je me dois d'être objectif lorsque j'écris ces articles; c'est pourquoi, une fois n'est pas coutume, sur ce coup-là je vais jouer les rebelles.
"Legion" est EXACTEMENT ce à quoi je m'attendais: un nanar de luxe. Ce sont les termes que j'avais utilisé pour décrire la bande-annonce et, après avoir quelque peu entretenu l'espoir de me retrouver devant une excellente surprise genre "Matrix", puis m'être attendu à voir un ratage abyssmal à la "Battlefield Earth" après avoir lu quelques critiques assassines, force a été de constater que ma première impression était en fait la bonne, en tout cas en ce qui me concerne.
Le premier film de Scott Stewart est un B-movie doté d'effets spéciaux acceptables (rien d'époustouflant mais rien de honteux non plus) et de quelques têtes connus au casting. Paul Bettany (vu aux cotés de Russell Crowe dans "A Beautiful Mind" et "Master & Commander", ainsi que dans le rôle de l'albinos dans le "Da Vinci Code") est plutot adéquat dans le rôle de l'ange sauveur avec son coté "gay viril" et son accent British, et Dennis Quaid est de plus en plus attachant au fur et à mesure qu'il vieillit.
Le scénario est effectivement totalement inepte mais franchement, lorsqu'on sait que l'histoire va parler d'anges en train de se bastonner, à quoi d'autre s'attendre?
"Legion", comme tout nanar digne de ce nom, puise son inspiration dans d'autres oeuvres. Dans le cas présent, le début et la fin sont pratiquement des copier-coller du premier Terminator. Paul Bettany débarque de nulle part et se met à la recherche de la mère du messie (tel Kyle Reese essayant de trouver Sarah Connor avant qu'elle ne se fasse buter par Schwarzy) et celle-ci finit par s'enfuir vers le soleil couchant en attendant une suite qui n'arrivera probablement jamais vu comment le film s'est fait descendre (oui, je viens de vous spoiler la fin. J'ai le droit, ch'uis un rebelle). Entre ces deux moments, ce qui se passe m'a plutot fait penser au "Maximum Overdrive" de Stephen King; un groupe de réfugiés essaient, au milieu de nulle part, de repousser des attaques de forces surnaturelles de la façon la plus intelligente qui leur vient à l'esprit, à savoir à coup de mitraillettes.
Alors oui, Scott Stewart s'est peut-être lourdement planté en essayant de péter plus haut que son Q.I. (oui, en plus d'être un rebelle, je suis aussi le roi de la métaphore). L'une des principales raison de raler étant certainement la publicité mensongère que véhiculent non seulement la bande-annonce (qui comporte pratiquement l'intégralité des scénes interessantes du film) mais aussi le titre même du film (première fois que je vois une légion composée de.. 1 mec), et le scénario s'enfonçant lamentablement dans le grotesque à tenter, en dépit du bon sens, d'imprégner l'histoire d'une quelconque profondeur alors que c'est peine perdue (pourquoi est-ce que Bettany se coupe les ailes? Il n'a aucune raison de vouloir "s'infiltrer". Pourquoi est-ce que les anges se font chier à posséder des dizaines de quidams innocents pour assaillir les "héros" alors qu'il suffisait tout simplement de posséder ces derniers? Pourquoi y'a des mouches? Pourquoi... bref.), mais, encore une fois, il s'agit d'un NANAR! Je suis persuadé que si "Legion" avait été marketé comme un film de Tarantino, on aurait parlé de "vibrant hommage" aux films de série B (bon, étant superieurement objectif, j'ai quand même un petit doute...)
Stewart a peut-être du souci à se faire pour sa carrière mais lorsqu'on voit des gars comme Renny Harlin continuer à bosser malgré la médiocrité de leur travail, je ne m'inquiéterai pas trop pour lui.
Legion est très loin d'être un chef-d'oeuvre mais si on le regarde comme le petit film idiot que Stewart a commis l'erreur de vouloir "survendre", il remplit parfaitement sa fonction de divertissement distrayant et oubliable.