V (2009)
D'après la mini-série créée par Kenneth Johnson.
Avec: Elizabeth Mitchell, Morris Chestnut, Joel Gretsch, Morena Baccarin, Scott Wolf
Le premier épisode du remake de "V", diffusé hier soir sur ABC, a parait-il fait un carton d'audience. Bravo, un bon point pour le marketing. Les critiques sont plutot positives mais, une fois n'est pas coutume, sur ce coup là je ne me rangerai pas du coté de la majorité.
Il n'y a en fait pas grand chose à dire sur ce pilote. Les effets spéciaux sont effectivement très réussis et les décors sont magnifiques. Visuellement, si la série maintient cette qualité, on peut dire qu'elle sera plutot impressionante. Le casting est également très bien choisi. Le rôle le plus dur, celui d'Anna, leader des extra-terrestres, est assuré avec beaucoup d'assurance et de subtilité par Morena Baccarin et sa future ennemie (je présume) est jouée par une Elizabeth Mitchell qui assure de façon crédible son rôle de femme forte. Voilà pour les compliments...
Le défaut majeur, qui pour moi oblitère malheureusement les qualités de cet épisode, est le rythme que les producteurs semblent avoir choisi d'imprimer à la série. J'ai eu l'impression qu'une demi-douzaine d'épisodes originaux ont été comprimés en une heure dans cette nouvelle version. Les aliens débarquent, la population est d'emblée conquise, puis on découvre, preuves à l'appui, que les intentions de ces braves extra-terrestres sont purement belliqueuses. Tout ça en une heure!
Je me suis rendu compte, durant le visionnage, à quel point la mini-série originelle était en fait beaucoup plus subtile que les dégustations de rats et autres accouchements de muppets qu'elle m'avait laissée en souvenirs. Graduellement, le spectateur découvrait tout d'abords l'effet que pourrait avoir un premier contact avec une intelligence extra-terrestre, puis était invité à rêver d'une société utopique où ces visiteurs de l'espace nous feraient bénéficier de leur incommensurables avancées technologiques, avant de dériver de façon subtile et inquiétante dans une espèce d'allégorie du fascisme (ils sont plus forts que nous, nous ne pouvons lutter, collaborons...) pour enfin découvrir avec horreur que les humains ne sont en fait que du bétail, au sens le plus purement alimentaire du terme, pour ces visiteurs devenus envahisseurs.
Le pilote du remake saute pratiquement au troisième acte du scénario dès la fin de l'épisode. Evidemment, on peut argumenter sur le fait que l'histoire étant déjà connue, pourquoi perdre son temps, allons droit au but... Mais alors une question se pose: quel est le but de ce remake? Raconter un condensé de l'histoire originelle avec des zolis zeffets spéciaux? Les mecs, je veux pas vous faire de la peine mais les jeux vidéos d'aujourd'hui, c'est plus Pong ni Pacman. Entre un jeu sur la PS3 et une histoire bien réalisée visuellement mais baclée en deux feuilles de scénario, même moi je saurai quoi choisir...
"V" version 2009 est en fait très significatif de son époque mais d'une triste manière. On a là une série qui nous rappelle que les "créatifs" d'aujourd'hui manquent cruellement d'imagination...
Avec: Elizabeth Mitchell, Morris Chestnut, Joel Gretsch, Morena Baccarin, Scott Wolf
Le premier épisode du remake de "V", diffusé hier soir sur ABC, a parait-il fait un carton d'audience. Bravo, un bon point pour le marketing. Les critiques sont plutot positives mais, une fois n'est pas coutume, sur ce coup là je ne me rangerai pas du coté de la majorité.
Il n'y a en fait pas grand chose à dire sur ce pilote. Les effets spéciaux sont effectivement très réussis et les décors sont magnifiques. Visuellement, si la série maintient cette qualité, on peut dire qu'elle sera plutot impressionante. Le casting est également très bien choisi. Le rôle le plus dur, celui d'Anna, leader des extra-terrestres, est assuré avec beaucoup d'assurance et de subtilité par Morena Baccarin et sa future ennemie (je présume) est jouée par une Elizabeth Mitchell qui assure de façon crédible son rôle de femme forte. Voilà pour les compliments...
Le défaut majeur, qui pour moi oblitère malheureusement les qualités de cet épisode, est le rythme que les producteurs semblent avoir choisi d'imprimer à la série. J'ai eu l'impression qu'une demi-douzaine d'épisodes originaux ont été comprimés en une heure dans cette nouvelle version. Les aliens débarquent, la population est d'emblée conquise, puis on découvre, preuves à l'appui, que les intentions de ces braves extra-terrestres sont purement belliqueuses. Tout ça en une heure!
Je me suis rendu compte, durant le visionnage, à quel point la mini-série originelle était en fait beaucoup plus subtile que les dégustations de rats et autres accouchements de muppets qu'elle m'avait laissée en souvenirs. Graduellement, le spectateur découvrait tout d'abords l'effet que pourrait avoir un premier contact avec une intelligence extra-terrestre, puis était invité à rêver d'une société utopique où ces visiteurs de l'espace nous feraient bénéficier de leur incommensurables avancées technologiques, avant de dériver de façon subtile et inquiétante dans une espèce d'allégorie du fascisme (ils sont plus forts que nous, nous ne pouvons lutter, collaborons...) pour enfin découvrir avec horreur que les humains ne sont en fait que du bétail, au sens le plus purement alimentaire du terme, pour ces visiteurs devenus envahisseurs.
Le pilote du remake saute pratiquement au troisième acte du scénario dès la fin de l'épisode. Evidemment, on peut argumenter sur le fait que l'histoire étant déjà connue, pourquoi perdre son temps, allons droit au but... Mais alors une question se pose: quel est le but de ce remake? Raconter un condensé de l'histoire originelle avec des zolis zeffets spéciaux? Les mecs, je veux pas vous faire de la peine mais les jeux vidéos d'aujourd'hui, c'est plus Pong ni Pacman. Entre un jeu sur la PS3 et une histoire bien réalisée visuellement mais baclée en deux feuilles de scénario, même moi je saurai quoi choisir...
"V" version 2009 est en fait très significatif de son époque mais d'une triste manière. On a là une série qui nous rappelle que les "créatifs" d'aujourd'hui manquent cruellement d'imagination...